
En Guinée, il est difficile d’interdire l’intrusion de la pornographie dans l’entourage des enfants et jeunes ados. Parce que, cette sexualité est arrivée à la télé. L’intimité ne semble plus rien dire, car la télé n’a plus de limite mais aussi les réseaux sociaux où chacun expose sa vie, chats sur internet où tout peut se dévoiler à n’importe qui. Malgré la présence du porno via le téléphone portable à l’école. Les ados dressent une barrière, le sujet reste tabou et certains jeunes refusent d’en débattre. Certains plus téméraires disent regarder le porno sur leur portable pour apprendre. «C’est devenu ordinaire à la pause qu’entre filles dès fois, on mate un film porno. Mais c’est juste la curiosité qui nous pousse à aller dans ces sites via nos portables, c’est facile avec un Smartphone ou un Iphone », explique Oumy élève dans un collège de la banlieue.
La consommation grandissante de la pornographie par les jeunes adolescents s’explique par la potentialité qu’offrent ces téléphones high-tech. Certains disposent d’un accès libre à internet, Ce qui rend banal de voir dans les cours d’école des échanges d’images et vidéos pornographiques.
La curiosité sexuelle est normale à cet âge. Pour les spécialistes, le vrai problème est ailleurs. «La constitution de la sexualité se fait par le biais de l’imaginaire », explique un psychiatre.
Selon lui, le risque principal de la pornographie, « c’est que des images extérieures viennent prendre la place de cet imaginaire. Elles ne permettent pas à chacun de développer sa propre représentation, mais exposent un modèle unique, dans lequel l’affectif n’a aucune place : juste des faits crus, des femmes soumises, des partenaires réduits à l’état d’objet…» ajoute-t-il.
Mr Barry lui, est directeur d’une école privée à Kaloum : « Ce qu’on peut faire, c’est instaurer une nouvelle politique afin que la justice des mineurs pénalise la détention de la pornographie dans les portables des jeunes enfants surtout lorsqu’il s’agit de la pornographie infantile. Dans les écoles élémentaires et les collèges, interdire certaines utilisations du mobile, non la possession. Cette interdiction doit s’étendre jusqu’aux portes du lycée. » Propose- t-il.
Avant d’ajouter ceci : « il faut que nos opérateurs mobiles s’engagent à tout faire pour protéger les mineurs utilisant des téléphones portables, des appels ou messages à caractère violent, pornographique ou pédophile. Les opérateurs auront comme tâche d’élaborer des codes d’autorégulation. Et aussi doivent mener des campagnes de sensibilisation des parents et des enfants ou encore la lutte contre les contenus illicites diffusés par téléphonie mobile. En effet, disposant des moyens de faire ces campagnes de sensibilisation au niveau des écoles et d’expliquer les dangers de la pornographie aux ados. » Plaide-t-il.
On assiste à une réalité plus complexe, car une enquête américaine concluait que les jeunes les plus exposés à de telles images dans les médias avaient deux fois plus de chance de démarrer leur vie sexuelle précocement, entre 14 et 16 ans. Celui qui recherche ces images pour savoir «comment ça marche», a d’autant plus peur de ne pas être à la hauteur. L’adolescent se trouve confronté à une réalité plus complexe que la vision simpliste véhiculée par la pornographie. Et c’est tant mieux, car ce décalage avec son vécu intime permet de réintroduire la dimension de la consommation, insiste le psychiatre. Il faut insister sur le fait de faire comprendre à nos enfants que la relation amoureuse, ce n’est pas que cela.
Car on est en présence d’une société où la possession des portables auprès des jeunes est importante voire même très positive,
Karim Diallo pour véracité cachée
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